Selon les écrivains du courant culturaliste, la culture a été (au début du XXème siècle) perçue comme une entité bien distincte des autres et bien délimitée par des frontières". Dans cette perspective, le moindre contact d'une culture avec une autre culture risquait d'en altérer la pureté. L’acculturation en tant que processus est alors considérée comme une atteinte à la culture "originale ".
En fait, les cultures se construisent au contact des autres et ne sont pas étanches, isolées par des frontières bien fermées. Il n'y a donc pas de cultures "pures" et d'autres qui seraient métissées.Toutes le sont plus ou moins à des degrés divers.
L'acculturation est donc un phénomène permanent, continu et non pas occasionnel.
Il semble que l’acculturation constitue l’un des phénomènes globaux les plus marquants de notre temps.
Du point de vue de Rudmin, l’acculturation est une expérience humaine ancienne et probablement universelle. La première théorie de l’acculturation a été proposée en 1918 par Thomas et Znaniecki qui ont travaillé sur les valeurs et les attitudes d’immigrants polonais aux États-Unis ainsi que de paysans en Pologne. Par la suite, Redfield, Linton et Herskowits (1936) ont essayé de la définir comme étant « l’ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu entre des groupes d’individus de cultures différentes, avec des changements subséquents dans les types de cultures originales de l’un ou des deux groupes » ; dès qu’il y a confrontation entre 2 cultures il y en a une qui sera forcément dominante.
Parmi les modèles théoriques qui ont été proposés pour étudier l’acculturation, celui de Berry est le plus référencé, Ce modèle propose quatre stratégies à savoir : l’assimilation, l’intégration, la séparation et la marginalisation. On parle d’assimilation quand on est dans une situation où les migrants adoptent des éléments de la culture d’accueil et s’éloignent de ceux de leur culture d’origine. L’intégration de son côté fait référence à une cohabitation de deux cultures ( ils gardent des aspects de leur culture d’origine tout en acquérant ceux du groupe hôte.) La stratégie de séparation consiste à conserver et à maintenir plus ou moins intact leur héritage culturel et à dénier catégoriquement tous échanges avec le groupe d’accueil. In fine, la marginalisation qui sans doute est la moins fréquente des stratégies; désigne le cas où les migrants n’entretiennent des relations, ni avec leur groupe d’origine, ni avec le groupe d’accueil. Confrontés à une même pression acculturative émanant de la société d’accueil, tous les individus migrants n’adoptent donc pas les mêmes stratégies d’acculturation, bien que les travaux empiriques montrent que l’intégration est la stratégie la plus pratiquée, et la marginalisation la moins fréquente. D’où la nécessité d’analyser les facteurs susceptibles d’expliquer ces stratégies.
Dans les protocoles de recherche, les stratégies d’acculturation sont généralement associées à des facteurs de type psychosocial ou sociodémographique qui renvoient respectivement à l’acculturation psychologique et socioculturelle (Berry, 1996). Une étude a permis de démontrer que quatre dimensions psychosociales sont prises en compte : (a) la satisfaction de vie, (b) l’identité culturelle, (c) l’estime de soi et (d) les valeurs. (a) La satisfaction de vie correspond à l’auto-évaluation positive des conditions de vie générales. Donc l’acculturation peut-être physique, psychologique ou sociodémographique.
On distingue plusieurs types d'acculturation :
• L’ acculturation spontanée quand les cultures sont en contact libre,
• L’ acculturation forcée, organisée, imposée par un groupe, comme lors de la colonisation ou de l'esclavage par exemple
• L’ acculturation planifiée, contrôlée, dans le but de construire à long terme une culture, prolétarienne par exemple dans les ex-pays socialistes, ou une culture national
D’après notre recherche, on peut confirmer que l’acculturation a de nombreuses causes le plus souvent favorisé par l’exode rural et l’immigration clandestin, mais ce sont que des exemples face à de nombreuses autre causes comme : les problèmes de santé, le manque de capitaux et de travailler, la pauvreté qui poussent les gens ou autres à partir chercher des richesses partout et ailleurs
Les conséquences
L’acculturation a de nombreuses conséquences néfastes pour les cultures et traditions, bien que certains d'autres comme des problèmes, comme le mariage précoce, doivent être abandonnés pour des conséquences diverses et variées.
Il y a toujours des leçons à tirer de nos traditions. En somme l’acculturation à des conséquences différentes et variées. Cependant on peut citer : le part de culture, de traditions et surtout de valeur culturelle, le déracinement etc.
Le problème de l’acculturation sur la culture dominée :
En général un pays acculturé transmet les valeurs et les mœurs de la culture dominante à ses habitants ce qui implique aussi que l’éducation sera acculturée, les pratiques le seront également. Et la difficulté pour un peuple acculturé de faire des progrès est inévitable car l’empiètement de la culture dominante sur la culture originale empêche catégoriquement et psychologiquement les acteurs de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour parvenir à une certaine l' avancée, le pourquoi ? Parce que, quelle que soit la mesure prise, elle ne tiendra jamais compte du réel commun du peuple en question parce que toutes les idées sont influencées par la culture hôte. Cette domination est l’une des plus cruelles car dès qu’un pays ignore sa culture au dépend d’une autre, il se retrouve à reproduire exactement les mêmes valeurs que la culture hôte et devient aussitôt un pays sans identité car aucun peuple peut être identique à lui-même s’il répudie des parts des valeurs ancestrales.
Avec la mondialisation les luttes contre l’acculturation deviennent de plus en plus difficiles à cause de la délimitation des barrières entre les pays. Néanmoins : organiser des journées culturelles, améliorer la construction des centres culturels qui se nourrissent de la culture, sensibiliser les peuples sur les valeurs, leurs cultures seraient des moyens efficaces pour essayer de lutter contre l’acculturation.